Le deuxième tome du Seigneur des Anneaux s’intitule « Les Deux Tours », mais… Au fait, que sont ces deux tours ?
Il est facile de supposer que l’union des Deux Tours fait référence à l’alliance entre Sauron, qui réside à Barad-Dûr, et Sauruman, qui dirige l’Isengard depuis Orthanc, mais ce n’est pas ce que Tolkien avait en tête. Pour découvrir la véritable version de l’auteur il faut se rendre sur la couverture originale de Las Dos Torres, dessiné par Tolkien lui-mêmeoù l’on voit une tour noire… et une blanche ?
Sur la droite, nous avons Orthanc, la grande place forte de l’Isengard facilement identifiable par les quatre piliers pointus au sommet. A la base, on voit une vague de blanc qui semble prendre la forme d’une main : la main blanche de Saroumane. Dans le ciel au-dessus d’elle, Tolkien dessine une étoile à cinq branches, faisant probablement référence au Istril’ordre auquel appartient Saroumane avec Gandalf, Radagast et les deux sorciers bleus. Nous connaissons déjà l’identité de l’une des tours, mais jusqu’à présent, nous étions tous d’accord. C’est avec la suite que le débat se pose.
Une ville livrée aux ténèbres
Sur la gauche, nous voyons une grande tour blanche, qui représente Minas Ithil. Beaucoup ne la connaissent pas sous ce nom, car cette belle tour est complètement inondée par l’obscurité au cours des événements du Seigneur des Anneaux. Au Troisième Âge, on l’appelle Minas Morgul. Avec le dessin de Tolkien, il est très facile de deviner que cette tour symbolise Minas Ithil, puisque la lune qu’il dessine dessus fait une référence directe à son nom. Minas Ithil se traduit par « La Tour de la Lune ». L’autre indice se trouve à la base, là où un manteau de ténèbres commence à recouvrir les racines de la tour, symbolisant la chute de la ville, désormais gouvernée par le Mordor. De ces ténèbres émergent neuf anneaux, qui sont ceux portés par les neuf rois des hommes. Le Roi-Sorcier d’Angmar garde désormais ses portes conformément aux souhaits de Sauron.
Comme si ces références visuelles ne suffisaient pas, dans la deuxième édition de La Communauté de l’Anneau, Tolkien lui-même écrit que le prochain livre (Les Deux Tours) traitera de la puissance et l’essor d’Orthanc, la citadelle de Saroumane, et les ténèbres grouillantes de Minas Morgul, qui garde l’entrée secrète du Mordor.
La confusion parmi les fans est, en partie, due à un discours très célèbre dans les adaptations de Peter Jackson. Dans le film, Saroumane dit : « Qui a désormais la force d’affronter les armées de l’Isengad et du Mordor. Pour affronter le pouvoir de Sauron et de Saroumane, déjà l’union des deux tours. Ensemble, monseigneur Sauron, nous régnerons sur la Terre du Milieu. » Tout cela se joue alors que nous voyons un paneo ascendant de Barad-Dûr en écran.
Il est normal de supposer que le magicien blanc fait référence à Barad-Dûr, mais en réalité, il fait référence à la magnifique “Tour de la Lune”, qui a désormais succombé à l’obscurité.
