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Revue du bain du diable. Une leçon fascinante d’histoire et d’horreur psychologique

Revue du bain du diable. Une leçon fascinante d’histoire et d’horreur psychologique

Il y a quelque chose de terrifiant dans les milieux ruraux, dans cet isolement du reste du monde, dans ces traditions jamais remises en question des temps passés. Est une terreur primitive que l’horreur populaire sait généralement très bien exploiter sur le plan esthétique, dans la manière de refléter les coutumes et la culture, comme l’explore le merveilleux Midsommar d’Ari Aster ; Pourtant, peu de films ont connu exprimer cette peur de notre passé de la psychologie de ses protagonistes comme le film en question.

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Réalisé par le duo tante-neveu de Severin Fiala et Veronika Frank, qui a également des œuvres comme Goodnight Mommy ou le glaçant The Lodge (avec lequel il partage un grand nombre d’éléments thématiques dans son discours), El Baño del Diablo a remporté le prix pour Meilleur film du 57ème Festival de Sitges grâce à votre proposition audacieuse.

Le Bain du Diable sauve une série de crimes semi-inconnus événements survenus en Europe aux XVIIe-XVIIIe siècles et, les accompagnant d’une descente sanglante dans la folie de son protagoniste et d’un décor inconfortable, crée une histoire d’horreur unique capable de nous faire regarder le passé à travers une lentille nouvelle et désagréable.

Une terrible leçon d’histoire

Le Bain du Diable repose sur un événement inquiétant recueilli par la chercheuse Kathy Stuart: Il y a environ trois cents ans, dans les milieux ruraux et montagnards d’Allemagne, un grand nombre de cas de ce qu’on appelle “Suicide indirect” (ou suicide par procuration) ; C’était un phénomène par lequel une personne qui voulait se suicider, pour obtenir l’absolution divine et pouvoir atteindre le ciel grâce au pardon de ses péchés, en assassinait une autre ; De cette façon, en admettant le crime et en l’avouant plus tard au pasteur, il a obtenu une exécution qui a été accueillie favorablement d’un point de vue religieux ou, du moins, bien meilleur que le suicide, qui condamnait l’âme à errer éternellement sans but.

Plus précisément, nous voyons ici l’histoire (basée sur une histoire vraie) d’Agnès, une jeune femme très en phase avec la nature qui mène une vie de campagne insouciante… du moins jusqu’à ce que le devoir conjugal frappe à sa porte. Après avoir épousé Wolf, commencé à vivre avec sa mère et s’être adaptée aux coutumes de son village, elle entamera une chemin progressif et désespéré vers la dépression. Le Bain du Diable nous fait vivre cette descente aux enfers d’Agnès d’une manière aussi sanglante que fascinante, avec une histoire qui doit beaucoup s’appuyer sur son utilisation des images et son décor oppressant pour rendre compte des sentiments de son protagoniste (magnifiquement interprété par Anja Plaschg).

Après tout, à cette époque, les gens n’étaient pas éduqués pour savoir analyser, gérer et partager leurs sentiments, et c’est quelque chose que The Devil’s Bath capture parfaitement. C’est surprenant l’énorme charge émotionnelle que le film est capable de transmettre à travers ses dialogues limités et simples, et surtout ses images puissantes et déchirantes. C’est quelque chose qui va au-delà des scènes horribles liées aux enfants et aux animaux, puisque les propres visions de folie d’Agnès sont capables de nous faire détourner le regard de l’écran.

Il est impossible de voir Le Bain du Diable sans considérer qu’il est très probable que cet événement se soit également produit dans de nombreux autres territoires, dont le nôtre.

Le mélange de thèmes abordés par le film pour parler de ce phénomène transversal est très séduisant : la dureté de la vie à la campagne, le fanatisme religieux, l’influence du paganisme, le machisme structurel, la santé mentale… tout cela se réunit dans un c’est naturel de nous donner un récit choquant et d’un réalisme troublant. En fait, il est impossible de voir Le Bain du Diable et de ne pas considérer qu’il est très probable que ce comportement se soit également produit dans de nombreux autres territoires, dont le nôtre, compte tenu des conditions sociales de l’époque.

Étonnamment, le film s’éloigne d’une vision moralisatrice de cette affaire, se limitant à transmettre les événements survenus et à aborder les émotions de son protagoniste de la manière la plus plausible. Grâce à sa vision déchirante, non seulement des conséquences de la dépression, mais aussi de tout le processus qui y mène et de la façon dont elle peut y faire face, nous sommes confrontés à l’un des films d’horreur psychologique les plus stimulants de ces derniers temps.

Bien sûr, Le Bain du Diable comporte aussi certaines scènes qui, sans être gores, sont extrêmement désagréables, mais elles ne constituent pas son plus grand atout lorsqu’il s’agit d’horrifier le spectateur. Son magnifique sentiment d’horreur Cela vient de son principe le plus fondamental, de combien il est horrifiant de voir comment une société ordonne à une personne d’en assassiner une autre pour sauver son âme, comme s’il s’agissait d’un destin inévitable ou d’un autre devoir de certains de ses membres.

Il manque peut-être qu’elle approfondisse davantage certaines de ses intrigues secondaires, tout aussi intéressantes, comme la sexualité réprimée de son mari, ses amis ou l’origine de ces sinistres influences païennes qui raréfient encore plus ses coutumes si possible. C’est aussi un film qui, aussi prévisible soit-il, a certaines sections excessivement allongées qui affectent le rythme du film, auquel il restait peut-être quelques minutes. Pourtant, il est très difficile de ne pas être captivé, au sens le plus morbide du terme, par ces moments contemplatifs de leurs maisons ou par la relation tordue d’Agnès avec la nature.

Le Bain du Diable est un terrifiant mélange d’horreur psychologique et de folklore religieux qui nous entraîne également dans un sombre chapitre de notre histoire qui Il mérite d’être rappelé et connu de manière majoritaire.

Le verdict

Une leçon d’histoire fascinante et terrifiante, et l’un des films d’horreur psychologique les plus stimulants de ces derniers temps.

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